Du bon usage des réseaux sociaux (4/4)

4 janvier 2013 5 04 /01 /janvier /2013 09:36

la suite et fin (pour le moment ...) de la série qui commence ICI ...

Gestion et entretien du réseau

La gestion et l’entretien du réseau doit être un souci permanent. Cela suppose que le réseau soit animé. L’animation du réseau par son ou ses initiateurs comme par ses «membres» a ses exigences.

Animer, c’est donner une âme, c’est aller au devant de chacun des membres : apprendre à les connaître pour mieux travailler avec eux, cultiver leur sentiment d’appartenance pour renforcer l’unité de vues. C’est d’autant plus fondamental qu’il manque au réseau l’unité de temps et l’unité de lieu.
Animer un réseau, c’est travailler sur ce qui le rassemble : son activité, son métier, ses objectifs, etc.
Animer un réseau, c’est lui rappeler sa raison d’être, sa finalité : en ce sens, c’est le professionnaliser.
Animer un réseau, c’est savoir qu’il faut être patient et agir dans la durée…

Il y aura un bon usage du réseau si prédomine « l’esprit réseau ». Le travail de réseau repose en effet sur un certain état d'esprit et sur un certain style d'action qui privilégie

Le contact individuel.

Lise Cardinal (*) nous met en garde : « Pour faire confiance à quelqu'un, il faut le rencontrer. Trop d'individus pensent qu'il suffit de s'abonner à Linkedln, Viaduc ou 6nergies pour se constituer un réseau, alors qu'en fait il ne s'agit que d'une première étape ».

Echange et communication.

Les relations, non pas hiérarchiques ou verticales, mais horizontales ou plutôt transversales, qui prévalent au sein d'un réseau, favorisent grandement l'échange d'informations et le partage de compétences entre ses membres.

En venant au monde, l'homme ne dispose pas de tout ce qui est nécessaire à son développement physique, intellectuel, spirituel. Il a besoin des autres. Les "talents" ne sont pas distribués également. Lise Cardinal le dit autrement : « La semence doit précéder la récolte ! En d'autres termes, il faut donner avant de recevoir... Si vous donnez, vous recevrez nécessairement, tout simplement parce que la plupart des gens détestent être débiteurs ». On peut résumer ainsi : ce que l’on a, on le doit !

L’ « esprit réseau », n'a rien à voir avec « l'esprit de clan », « l’esprit de boutique » ; un réseau, s'il veut rayonner doit être animé d'une véritable volonté d'ouverture, faute de quoi le repli sur soi ou la sclérose le guettent.

Les réseaux par compétence, par métier, secteur d'activité sont d'autant plus nécessaires aujourd'hui que les "corps intermédiaires" entre les personnes et l’Etat se sont délités. Souvent, ils ne jouent plus, entre les personnes et l'Etat, le rôle protecteur qui a pu être le leur.

N'ayons donc pas peur d'utiliser ce moyen privilégié de l'action. Le bien commun a tout à y gagner.

(*) interview de Lise Cardinal, dans Courrier Cadres N° 1627