L'Âne portant des reliques : contre les illusions lors de l’accès à un poste …
La laitière et le pot au lait: les business plans font toujours rêver… ;
Le cheval et l’âne: le manque de coopération conduit à l’échec;
Les membres et l’estomac: le souci du bien commun, clé de la pérennité ;
La grenouille qui veut se faire aussi grosse qu’un bœuf: l’ambition se heurte au principe de réalité;
Le Laboureur et ses enfants : il faut voir plus loin que le bout de son museau …
Et la cigale et la fourmi d’après vous ?
Oui, la ménagerie de la Fontaine nous aide bien au quotidien, et notamment dans le management.
Pour aller plus loin, plus profond, plus haut, vous pouvez visiter la toute nouvelle Page Facebook Avec Jean de La Fontaine où vous retrouverez les fables évoquées et diverses réflexions.
Jean de La Fontaine a eu 400 ans le 8 juillet 2021, et il est toujours jeune.
En (re)lisant ses fables (240 !), les ingénieurs, cadres, et professionnels en général, ne perdront pas leur temps, et même s’enrichiront …
Vous devez bâtir un planning ?
Rien ne sert de courir ; il faut partir à point :
Le lièvre et la tortue en sont un témoignage.
Toutefois, et ce n’est pas contradictoire :
Patience et longueur de temps
Font plus que force ni que rage.
Et : On a toujours besoin d’un plus petit que soi.
C’est dans Le lion et le rat.
Vous pensez qu'il faut assumer les conséquences - heureuses ou malheureuses - de ses actes ?
La Fontaine aussi.
La peste sévit chez les animaux. Tous n’en mourraient pas mais tous étaient touchés. Le Lion décide donc de tenir Conseil. Là, chaque animal tour à tour se disculpe. Pas responsable, pas coupable. Seul l’Ane annonce un péché véniel et sans rapport avec la peste. Tous lui tombent dessus : Haro sur le baudet.
Ce sontles Animaux malades de la peste.
Dans le même registre, le Conseil tenu par les rats. Les rats se réunissent pour combattre leur ennemi commun, un chat qui a déjà dévoré bon nombre d’entre eux. Chacun a son idée sur la manière d’éviter d’autres victimes. Le doyen finit par proposer d’attacher un grelot au cou du chat. Ainsi, les rats l’entendront arriver quand il sera dans les parages … Tout le monde approuve. Mais voilà : qui aura la responsabilité d’accrocher le grelot ? Personne ne se porte volontaire.
Ne faut-il délibérer, la cour en conseillers foisonne ; est-il question d’exécuter, l’on ne rencontre personne.
A SUIVRE ...
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Le travail est à la fois servitude et libération.
La servitude matérielle a laissé place à une servitude intellectuelle, plus difficile à identifier. Comment concilier un travail plus humain dans une société où les logiques économiques incitent à une attitude de prédation et de violence ? Le travail porte les stigmates de l’aliénation mais c’est aussi la marque de l’humanité dans la création.
L’entreprise génère des processus d’aliénation.
Ce n’est pas tant le travail en soi qui est aliénant que le rapport de l’homme au travail.
L’entreprise est un organisme dépendant du milieu dans lequel il évolue. Ainsi le contexte économique oriente le contexte de l’entreprise, lui même influencé par l’idéologie culturelle. Il est donc essentiel de cultiver distanciation et maîtrise afin de ne pas participer de manière inconsciente aux processus d’aliénation.
La logique de « l’être » doit remplacer celle de « l’avoir ».
Il faut lutter contre la logique de « l’avoir » et développer celle de « l’être ». L’entreprise a devant elle le champ des possibles en ce qui concerne l’introduction de la mesure humaine dans le travail. Ceci nécessite la reconnaissance de l’altérité, de la corporéité et de la précarité de l’être.
Quelle fut la première grande faillite dans l’Histoire (ou la Légende).
Vous voyez ?
On vous aide : c’était, il y a longtemps, un projet ambitieux de chantier…
Réponse : la faillite du chantier de la Tour de Babel !
Pourquoi ? Parce que les hommes n'y parlaient plus la même langue…
Rappelons cet épisode de la Bible, dans Genèse 11 pour tout dire.
C'est après le Déluge et le repeuplement de la terre par Noé et sa famille…
Tout le monde se servait d'une même langue et des mêmes mots. Comme les hommes se déplaçaient à l'orient, ils trouvèrent une vallée au pays de Shinéar et ils s'y établirent. Ils se dirent l'un à l'autre : « Allons ! Faisons des briques et cuisons-les au feu ! ». La brique leur servit de pierre et le ciment leur servit de mortier. Ils dirent : « Allons ! bâtissons-nous une ville et une tour dont le sommet pénètre les cieux ! Faisons-nous un nom et ne soyons pas dispersés sur toute la terre ! ».
Or Yahvé descendit pour voir la ville et la tour que les hommes avaient bâties. Et Yahvé dit : « Voici que tous font un seul peuple et parlent une seule langue, et tel est le début de leurs entreprises ! Maintenant, aucun dessein ne sera irréalisable pour eux. Allons ! Descendons ! Et là, confondons leur langage pour qu'ils ne s'entendent plus les uns les autres. » Yahvé les dispersa de là sur toute la face de la terre et ils cessèrent de bâtir la ville. Aussi la nomma-t-on Babel, car c'est là que Yahvé confondit le langage de tous les habitants de la terre et c'est de là qu'Il les dispersa sur toute la face de la terre.
Les hommes n'y parlaient plus la même langue…
Ils ne s'entendaient plus, au sens de : ils ne se comprenaient plus.
Ils ne pouvaient plus travailler ensemble.
Le chantier a donc fait faillite…
Une condition de la vie et de la prospérité du chantier, et de tout projet : parler le même langage !
La Tour de Babel vue par Bruegel
Détail
Parler le même langage, cela signifie :
Parler la même langue
Les projets dans lesquels les acteurs ne parlent pas tous la même langue sont nombreux.
Pour assurer le succès de tels projets, on veillera notamment :
A utiliser des termes simples
A établir un lexique multilingue des termes utilisés
A privilégier les schémas, les croquis
A soigner d’autant plus les e-mails, notes, comptes-rendus, etc.
A faire progresser en langues les acteurs
Parler le même langage au sens plus large, et par conséquent :
« Appeler un chat un chat »
Eviter le jargon
Faire un lexique des termes techniques utilisés
Faire un lexique des abréviations
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Nous avons simplement clarifié la notion d'autorité dans un précédent article.
Faire autorité ?
Quand on dit que quelqu'un fait autorité dans un domaine, cela veut dire qu'il maîtrise ce domaine, et qu'il fait donc grandir les personnes qui "dépendent" de lui, soit hiérarchiquement (elle l'ont pour chef), soit fonctionnellement (elle travaille avec lui, pour lui).
Pionnier de l'Aérospostale et écrivain, Saint-Exupéry a traversé des moments où sa vie ne tenait plus qu'à un fil, perdu dans la tempête, échoué dans un désert hostile... Il s'est alors tourné vers l'essentiel, comme devraient le faire les managers.
Saint-Ex a vécu la plus belle aventure "technique" de son époque. Homme d'action, bienveillant, visionnaire, il témoigne de profondeur sans idéologie. Ses écrits accessibles à tous (1), peuvent éclairer le manager, lui donner des clés pour retrouver la capacité de faire et d'aller vers ce qui est fondamental, pour soi, l'équipe, la collectivité. Voici six de ses principaux messages.
1. La nécessité de repères stables
"Il faut, autour de soi, pour exister, des réalités qui durent. On ne peut pas vivre sans le soutien des invariants." (in Courrier Sud)
>> Des points de stabilité permettent d'affronter ce qui bouge, vite, trop vite. Tout changer à la fois perturbe, et crée de la résistance à la nouveauté, même si c'est pour moderniser des méthodes, un outil, un environnement. Certaines habitudes de travail restent vertueuses, il faut les identifier pour les conserver.
Les contraintes sur les entreprises et les hommes sont de plus en plus pesantes. De toutes parts, sont évoqués la démotivation , l'absence d'initiatives, la lassitude de gens qui acceptent mal changements périodiques d'orientations, modifications d'organisations inexpliquées , course au profit court terme, absence de fil conducteur aux actions menées. Ici, on parle de "culture d'entreprise RTT". Là, est fait "éloge de la paresse"; ailleurs, il est question des "entre deux", ceux qui organisent leur présence en fonction de leurs congés successifs...
Alors, des spécialistes en "stimulologie" se penchent régulièrement sur la question de la démotivation.
On essaye les primes, en jouant sur l'appât du gain, vu que dans tout homme un coffre-fort sommeille.
Les hommes n'étant que de grands enfants, les activités ludiques prennent le relais : braises rougeoyantes, saut à l'élastique, parcours du combattant ou descente en canoë des gorges de l'Ardèche...
Les honneurs ne laissant pas l'espèce indifférente, on teste "challenges" et remises de médailles.
La solution est dans le "participatif", non ! "la communication" ! pardon ! "l'affectif" ! s'entre-déchirent les Diafoirus du management.
Le saviez-vous ? Ce mot de Management, qui a remplacé des mots comme Commandement ou Gestion, viendrait du vieux "françois"...
On parle beaucoup de management, et souvent pour ses côtés sombres. On peut le comprendre, tant un mauvais management peut faire de dégâts ! Or, à employer les mots « manager » et « management » sans se reposer précisément la question de leur signification et de leur histoire, on finit par perdre ses repères ! Un retour aux sources pourrait bien être salutaire.
Cinq sens très inspirants
« Management », nous dit Le Dictionnaire Robert historique de la langue française, vient de « ménagement », et le verbe « manager » de « ménager ». Le dictionnaire Larousse nous dit que le ménagement est « la mesure, la modération dans sa conduite à l’égard des autres » et donne cinq définitions de « ménager » :
employer quelque chose avec économie, avec mesure pour l’utiliser au mieux ;
préserver son corps, ses forces pour pouvoir continuer d’en bénéficier ;
traiter quelqu’un avec certains égards, pour ne pas lui déplaire, le fatiguer ;
pratiquer une ouverture, un passage, l’arranger, le maintenir ;
préparer quelque chose à quelqu’un, l’organiser pour lui.
« Un spectacle est réussi quand on ne sent pas l'effort, la technique, mais il faut qu'ils y soient. Péguy ( je suis en train de relire "L'Argent ") disait que pour réussir une bonne chaise il fallait faire aussi bien les parties qui ne se voient pas que celles qui se voient. La grâce ne s'obtient que par le travail »
Pascal Thomas , réalisateur du film " le crime est notre affaire"
La citation exacte de Péguy, la voici :
" Il fallait qu'un bâton de chaise fût bien fait. C'était entendu. C'était un primat. Il ne fallait pas qu'il fût bien fait pour le patron, ni pour les connaisseurs, ni pour le client du patron. Il fallait qu'il fût bien fait lui-même, en lui-même pour lui-même, dans son être même. (...) Toute partie dans la chaise, qui ne se voyait pas, était exactement, aussi parfaitement faite que ce qu'on voyait. "
"On ne fait pas pousser une plante en tirant dessus" (proverbe)
“Et même si le cœur brûle d'entreprendre quelque chose de plus grand, quelque chose de décisif, ils changent quand même l'histoire, les partisans du peu à peu qui savent ne pas déchirer la trame des événements.” - Soljenitsyne